TMB à Bagnères de Bigorrre, 1er mai 2016

Ou comment prendre une grosse leçon...
Cette année, nouveau format : le TMB remplace l'ascension du Bédat qui avait la particularité de se courir en contre la montre.
Me voici donc prêt à ferrailler sur ce parcours typé montagne et ses 25 km pour 1500m de dénivelé.
Pour faire court, 3 grosses difficultés à avaler et l'espoir de rattraper le temps perdu dans les montées en envoyant en descente...
J'ai eu la chance de pouvoir me faire héberger par la famille, donc nuit correcte et ça compte !
En ouvrant le volets: oh surprise : le petit Monné (1170m), situé sur le parcours est parsemé de neige... On va ajouter à cela du froid et du vent donc cette année en mai on ne fera pas encore ce qu'il nous plait.
Départ donné à 8h30 pétantes. Ma stratégie : gérer la gentille première montée de 2 km, qui nous épargne avec ces 10 petits pourcents de pente. Pour moi, pas difficile de m'économiser dans les montées, ce n'est pas mon point fort et j'ai la fâcheuse habitude de me griller trop vite.
Je reste donc planqué aux alentours de la 30ème-40ème place en attendant de pouvoir déployer mes grands compas un peu plus loin... Bien sûr je me fait doubler régulièrement mais je rumine ma vengeance et prévois de rattraper tout ce petit monde dans les descentes ,après l'ascension du Bédat.
Sauf que...la première descente qui nous rencontrons ne fait qu'un kilomètre et je n'arrive à reprendre une demi douzaine de coureurs, pas suffisant à mon goût et ça ne me plait pas !
Surtout qu'il faut enchainer avec 4,5 km de montée pour atteindre le Monné, point culminant de la course. Je continue à serrer les dents et me dit que tout ce dénivelé avalé devra bien être descendu à un moment où à un autre !
En regardant le profil de la course, je savais que 7 petits kilomètres allaient maintenant s'offrir à moi pour faire parler la poudre...
Mouais...mais dans la neige, l'herbe glissante et les pierres saillantes, faut encore se résoudre à gérer malgré tout et éviter les chutes si possible (1 seule pour moi, miraculeux). J'arrive quand même à reprendre une petite quinzaine de coureurs dans cette descente et ça fait du bien au moral. J'arrive à tourner autour de 15km/h en fin de descente, mais ça tape dans les jambes.
Vient le fameux passage dans le village de Baudéan, au 16ème kilomètre. C'est le point de départ de la dernière difficulté, 2 km de grosse montée. Si mes calculs sont bons, je devrais encore en avoir dans les jambes et limiter la casse.
Je déchante très très vite quand je lève la tête et voit ce qui m'attend       .
Il y a certes 2 petits kilomètres à grimper mais à plus de 25% de pente avec des portions à 30% !! Trop pour moi, je me refait reprendre par une armée de coureurs et coureuses armées de bâtons et qui ont sûrement eu la bonne idée de s'entraîner sur des profils similaires avant de venir s'aligner sur ce TMB... C'est donc reparti pour le yoyo, sauf que je suis tout en bas, et la ficelle ne me ramène pas en haut. 38minutes pour faire 2 kilomètres, ma vitesse de pointe doit plafonner à 3,5...
Les 6 derniers kilomètres de descente se font sans entrain et sans vitesse.
Je finis 48ème/199 en 3h00'34".
La collation et le repas en famille font du bien et me fait vite oublier cette petite déception...

J'ai quand même pu profiter des superbes paysages et le parcours était super bien balisé.
Je sais qu'il m'a manqué des sorties longues avec du D+ et surtout du travail de résistance avec des gros pourcentages, à retenir pour l'année prochaine !

Et bé ma couille !!! ça n'a pas été une partie de plaisir à en croire ton récit !!!
T'inquiète, tu seras meilleur en levée de coude et descente de bière au congrès des pronostiqueurs !!!

Et bien j'avoue que cela ne m'encourage pas à m'aligner sur cette course vu les conditions et les difficultés que tu as pu vivre en ce dimanche de mai. Après je pense qu'il reste et qu'il te restera des moments forts, et qui renforceront ton envie de prendre une petite revanche, et puis tout les montagnards savent que la montagne reste avec une météo défavorable, un endroit inhospitalier et les choses deviennent encore plus dure.
Je te fais confiance pour rebondir et surmonter très vite cette course, d'autres challenges t'attendent et puis.....il ne fera pas toujours mauvais en mai.

Ricardo * a écrit:T'inquiète, tu seras meilleur en levée de coude et descente de bière au congrès des pronostiqueurs !!! rendeer

Non petit taquin, après une expérience comme celle-là, je ne suis plus sûr de rien ,même de pouvoir m'alimenter et m'abreuver correctement...

Olivier a écrit:et puis tout les montagnards savent que la montagne reste avec une météo défavorable, un endroit inhospitalier et les choses deviennent encore plus dure.

Merci coach pour la tentative de remontage de moral...Mais il y a avait quand même presque 50 concurrents devant moi, et ils ont eu droit aux mêmes conditions météo...
Non vraiment, je pense que la prépa n'a pas été adaptée, mais on apprend de ses erreurs !

Pourtant à l'arrivée, je ne semblais pas être à ce point agonisant...

Je ne connais pas ta préparation, mais je vois au moins une erreur, je peux te garantir qu'avec un short, tu irais plus vite, et tu ferais moins d'effort, surtout en montée où il faut lever les genoux...