Trail du Mourtis, samedi 14 mai 2016

Depuis 2 ans, la météo est décidément bien sévère avec participants et bénévoles de ce superbe trail du Mourtis qui soufflait cette année sa troisième bougie d'existence.
Un fameux cocktail de froid, vent, brouillard et pluie s'offrait donc à nous, il fallait faire avec, pas le choix !
Pour ma part, j'avais eu la bonne idée de m'inscrire il y a plusieurs semaines déjà sur le 14 km ,laissant le 35 km aux spécialistes ... Comme chaque année, les inscriptions sont closes depuis longtemps, un signe qui est confirmé sur le terrain tant il n'y a pas grand chose à dire de négatif sur cette course !
Les organisateurs nous annoncent sur place que le "petit parcours" a vu son tracé modifié la faute à cette vilaine météo qui aurait rendu le tracé initial beaucoup trop dangereux. Bon, la reconnaissance faite il y a quelques week-end n'aura servi à rien...
Je suis pressé de découvrir toutefois cette course et j'ai a cœur de reprendre du plaisir après le trail de Bagnères.
Donc aujourd'hui, pas d'objectif, pas de pression !
La meute d'un peu moins de 300 traileurs est lâchée à 10h00.
On commence par 4 km assez roulants sur un chemin de rando en forêt, il y a quelques grosses flaques, passages boueux et petites côtes à négocier. Pour ma part, tout va bien, je dois être dans les 15 premiers d'après mes estimations et pour l'instant, j'arrive à laisser Mylène Bacon derrière moi !
Ensuite, ça se corse, bien normal pour un trail de montagne non ?  
Et oui, faut monter jusqu'en haut de la station en arpentant quelques 3 km dont des passages, assez courts mais mémorables à 30% de pente !!  Incroyable : mes bonnes sensations ne m'ont pas abandonné dans cette montée, et un seul concurrent a réussi à me reprendre.
Le vent glacial qui souffle là-haut n'incite pas à trainer, on a droit maintenant à environ 6 km de descente pour arriver jusqu'au col de Mente. Le brouillard est épais, il faut rester vigilant et ne pas se tromper de route !
Je ne m'économise pas sur cette portion et revient sur le coureur devant moi, que j'arrive à passer un peu avant le col.
Et voici la dernière difficulté du jour : 1 km à 20 % de pente pour monter à la cabane d'escalette. Ici, la boue ne nous laisse que peu de répit et coupe vraiment mon élan. je m'accroche mais me fait doubler par 3 bonhommes décidés.
Pour le final, longue descente vers le col par la piste forestière. Il reste encore un peu de vitesse mais pas assez pour reprendre quelqu'un.
Au final ,je termine 13ème en 1h36, très content de ma course !

Je tire vraiment un coup de chapeau aux organisateurs, très belle course ! Il y  avait beaucoup de bénévoles sur le parcours, tout le monde a vraiment été très sympa ! Je reviendrai l'année prochaine, c'est sûr. Et oui, Jean-Michel, je remettrai un short !

Bravo aux autres bipèdes engagés, j'espère qu'on aura leurs impressions ! Mention spéciale à Laurent qui a couru plus de 7h00 sur le 35 km...

Le Trail du Mourtis fu un trail très difficile vu les conditions météo, pour moi je suis contente de mon résultat en 2H29 fini 211ème avec une super organisation et des bénévoles qui nous encourageaient. Du coup je  m'engage au Trail du Cagire vu cette expérience .Fabienne.

Pour répondre à François voila mon récit de ma course:
Le Mourtis faisait parti de mon objectif de saison pour voir a quel niveau de forme j'étais, et bien la météo n'a pas voulu m'aider, un départ sous une pluie battante sur le même parcours que le 16 km ,on voit déjà qu'il y a du beau monde sur le 35km ça part très vite, sur la première montée en direction du haut de la station de super sensation , je double pas mal de concurrent qui sont partis trop vite ,une descente sur le col de Mente assez rapide mais très glissante , 1ere chute sans dommage, la montée vers la cabane d'escalette se passe très bien , on commence à voir des abandons et blessures ,je me sens bien mais le sac à dos devient de plus en plus lourd avec cette pluie , je m'arrête à tous les ravitos pour prendre des forces , petit à petit je commence à perdre le moral et les chutes s'enchainent de plus en plus dure et violente , dans la descente avant de remonter sur le pic du Gard une nouvelle chute me terrasse la hanche me brûle , l'ongle du gros orteil me lance de douleur et la je me dis stop il faut arrêter , et puis j'arrive à un ravitaillement ou beaucoup de bénévoles sont sous la pluie pour nous donner un peu de réconfort et surtout une soupe chaude , ils vous encouragent , là tu te dis tu n'as pas le droit de baisser les bras surtout quand tu as encore des jambes pour monter, c'est reparti , je suis seul devant personne et derrière aussi ,un peu de musique et je monte en essayant d'oublier mes douleurs. Le col de Caube te rappelle que la montagne est belle et difficile, je rattrape un concurrent ( super je suis plus seul ) on fini ensemble cette montée on s'encourage mutuellement, le retour sur le col de mente est très difficile et dangereux , les bénévoles sont là pour te guider , on entend la corne de brume dans ce brouillard épais, je n'en peux plus il me tarde l'arrivée encore 5km qui me paressent interminables ,mais interdiction de baisser les bras , tous mes amis bipèdes sont là a l'arrivée une légère larme contrôlée coule personne n'a rien vu (un peu d'orgueil bordel) mais voilà c'est fait : 37 km et 2496m de dénivelé c'est le trail le plus difficile que j'ai réalisé vu les conditions météo , pour moi que du positif cela m'a prouvé que j'avais du moral , maintenant place au 37 km du Cagire en mode cool car l'objectif étant le 75km de l'ANETO le 3 juillet et le championnat de France de Trail Pompiers en relais qui se déroule le 10 septembre à St Lary.
Bravo à tous les bipèdes pour leurs résultats. Laurent