Irréductibles bipèdes de Cazères
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Marathon de Toulouse 2014

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Marathon de Toulouse 2014 Empty Marathon de Toulouse 2014

Message par François Mar 10 Nov - 9:32

VOICI LE RÉCIT FAIT PAR JEAN-MICHEL RÉCUPÉRÉ SUR LE SITE DES BIPÈDES :

Souffrance et joie
C’est parti pour un nouveau récit, désolé, ce sera un peu long…
Un marathon, ce n’est pas seulement une course de 42.2 km, c’est également une préparation, bien compliquée cette fois et ponctuée de visites chez les médecins généralistes (2), médecin spécialiste (genou), ostéopathe, 3 radiologues (une échographie, une radiographie, un arthro-scanner) et un podologue (semelles) pour finir. Désolé d’avoir creusé le trou de la sécu… Il parait que le sport pourrait lui faire faire des économies !
Revenons à nos moutons, je m’étais fixé, cette année, 2 objectifs, le trail du Fousseret et le marathon de Toulouse. Le trail, bien que ce ne soit pas ma « tasse de thé », s’est bien passé, mais la suite fut un peu plus compliquée. Après 2 mois d’arrêt, malgré une douleur persistante au genou (fissure d’un cartilage diagnostiqué plus tard), je décidais de reprendre en douceur, mais je repartais à « zéro » à 4 mois et demi de l’objectif. Mi Août, je démarrais ma préparation, tronquée par les blessures (pas de cotes, pas de PPG). Au bilan quand même, 860 km en 10 semaines, quelques sorties en vélo, sans oublier 3 kg en moins sur la balance.
Ca y est, le jour J est arrivé, et premiers déboires avant de commencer… Jacques n’est pas là au départ de Cazères, il a oublié de changer d’heure et attend à Toulouse pendant qu’on l’attend à Cazères. On prend la route et au niveau de Lavelanet, un accident juste devant nous, on s’arrête, pas de blessé mais Thierry appelle les secours. Bref, 10 mn plus tard, nous voilà repartis pour Carbonne, les bipèdes sont bien là et arrivés à Toulouse sans encombre. Passons aux choses sérieuses, je me positionne au départ dans le SAS préférentiel, juste derrière les « cadors ».
Si mon objectif était de 3h05‘, 3h10’ pendant ma préparation, ce matin, c’est décidé, je pars pour 3h. J’ai hésité à suivre les meneurs d’allure, mais je suis parti devant, un peu vite comme d’habitude : 4’ au 1er kilomètre, je ralentis un peu et David me passe devant, 41’ au 10 km, 1h26 au semi, toujours trop vite… et je le paye au 28ème ou je ralentis progressivement, tout en restant à plus de 13 km/h. Et là, on commence à compter les km qui restent, à se maudire d’être venu là et on en chie. Au 35ème, les jambes tirent de partout, au 38ème, on gère le rythme par rapport aux crampes qui commencent à arriver et au 40ème, je regarde le chrono et je sais que c’est gagné, l’objectif sera atteint et même largement. Rue Alsace Loraine, ça commence à sentir les écuries, plus rien ne peut m’arrêter, virage à gauche et dans la dernière ligne droite de 200m pour rentrer sur la place du Capitole, un monde fou, j’exhorte le public (à plusieurs reprises) qui répond, c’est le pied et l’explosion de joie sur la ligne d’arrivée.
Bilan : grosse préparation, une course moyennement gérée, par contre, j’ai beaucoup bu, à tous les ravitaillements de la course + les ravitaillements personnels (merci Nathalie et Margaux), j’ai serré les dents à la fin et c’est passé. Le vieux, bientôt 53 ans, vient de disputer son dernier marathon, mais il est toujours là…
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Message par François Mar 10 Nov - 9:34

Ce troisième marathon je m'en souviendrai...
Cette fois encore, 3h15 était l'objectif a atteindre. Lors de mes deux premiers marathons, les crampes avaient eu raison de moi et j'avais du subir la course. J'ai ça dans un coin de la tête depuis plusieurs jours avant le départ, mais je ne veux pas me laisser envahir par ces craintes et j'aborde le départ avec beaucoup de confiance et de pensées positives.
J'arrive en trottinant au départ, il fait très bon et il va faire chaud : l'hydratation sera un fondamental à ne surtout pas négliger. J'ai du mal à me frayer un chemin à travers la foule et je me cale à côté des meneurs "3h15".
Le départ est donné, on peu enfin se libérer (c'est impresionnant à quel point on pouvait presque toucher la tension à quelques secondes du départ). Comme prévu, ça bouchonne un petit peu et au bout de quelques kilomètres, les meneurs prennent une bonne allure, pour récupérer le peu de temps perdu. Première énorme surprise pour moi : ma soeur, qui fait son footing près du grand rond, m'accompagne quelques minutes sur le parcours. Elle finit par bifurquer en me lachant "vous êtes des malades !". Pour moi, c'est un signe de plus, je me sens bien, en confiance. J'arrive à être dans ma course et à aussi profiter de l'environnement : taper dans la main de ces gamins qui encouragent par exemple.
Au bout d'un dizaine de kilomètres, je décide de voyager en musique et allume mon mp3. Je sais que cela m'aidera à trouver le temps moins long et à ne pas focaliser sur d'éventuelles mauvaises sensations. Je suis calé dans les roues des meneurs, tout se passe bien. Je bois beaucoup d'eau (entre 3 et 5 litres sur l'ensemble du parcours je pense) et pense à m'alimenter tous les 5 kms (banane, gel). Dès le quinzième, je sens de petits tiraillements derrière les cuisses. J'arrive à ne pas me focaliser dessus et continue mon bonhomme de chemin, confiant. Je passe au semi en 1h36, pile poil dans les temps de passage. j'hésite un moment à m'arrêter pour soulager ma vessie mais choisis de continuer et de réserver d'éventuels arrêts à de vrais mauvaises sensations. Je me souviens très exactement des endroits où j'avais eu des difficultés les années passées. Cette fois, je continue à avaler les kilomètres avec de bonnes sensations. Vers le trentième, je perds un peu de temps au ravito : je n'arrive pas à attraper une bouteille d'eau. Je suis obligé de franchement ralentir, les meneurs prennent de l'avance. Ca me perturbe un peu, il en faut peu à ce moment de la course, la lucidité n'est plus la même, on est dans un état second. J'arrive à maîtriser cette donnée, je prends le temps de bien boire et ne me focalise pas sur ce drapeau "3h15" qui s'éloigne. Chose incroyable, j'arrive à reprendre mon allure objectif et je la dépasse même sans forcer, en étant relaché. Je suis maintenant à 13,5 - 14 kms/h. Je reviens petit à petit sur les meneurs, juste à un endroit où une grosse foule met une énorme ambiance. Ca me porte. Je choisis de ne pas "piétiner" (c'est relatif...) à côté des meneurs et prends le risque de garder ce rythme. Chose inconcevable pour moi au départ, je précède le drapeau 3h15 ! (je repense alors au "negative split" d'Olivier)
Je sais que ma famille n'est pas loin, vers le 37ème, ça me booste encore, ça m'aide à rester dans le positif. Je les vois, ils sentent que je suis bien, je ne pense pas qu'ils pensaient me voir là, ça me fait du bien, j'ai envie de pleurer. J'ai encore la lucidité de me dire que ce n'est pas encore fini, tout peut arriver. Je ne zappe pas le ravito du 40ème. Les derniers kilomètres sont plus difficiles : je sens les crampes qui pointent le bout du nez : mollets, ischios me mettent en garde à chaque virage ou changement de trajectoire. Je fais un peu le yoyo mais personne ne me double depuis belle lurette. Le dernier kilomètre est un mélange de douleurs, de grande fatigue et de joie intense : je sais que je vais "gagner mon marathon". Je crie, je réalise : quel bonheur ! Je franchis la ligne en regardant ce chorono avec le yeux un peu embués : 3h13'32" !
Je vais chercher ma médaille, euphorique mais avec encore du mal à réaliser.
Ma famille, mes amis me rejoignent. Mon bonheur continue : je suis félicité, j'ai impressionné. Ca complète mes sensations, je suis heureux, tout simplement.
J'ai mal aux jambes bien sûr, mais je garde siffisament de lucidité pour profiter de tout ça.
Surprise d'après course : il faut marcher une bonne demi-heure pour rejoindre ma famille : grève du métro...
Oui j'ai vraiment eu la sensation de gagner une course, ma course. Avoir de telles sensations, tellement loin des souffrances des années passées. Bien sûr, j'ai envie de savoir ce qui a pu me mettre dans une situation de réussite. Comme Jean-Michel, je pense à la grosse prépa qu'il a fallu. Je veux remercier ma compagne qui m'a accompagné, soutenu et permi de dégager du temps pour m'entraîner. Je pense aussi à la qualité du repos, du sommeil, à l'approche de la course. L'hydratation, la gestion des ravitos. La façon d'aborder la course, le soutien spirituel de ses enfants...Merci aussi à mes proches d'être venus me donner un peu de leur force.
Je veux associer les coaches Jacques et Olivier "à ma victoire" : leurs conseils, leurs séances... Je veux associer aussi tous les autres bipèdes avec qui je cours, j'échange, je partage ma passion. Jean-Michel : gros respect et grand coup de chapeau !! Je ne peux pas croire que ce fut ton dernier marathon... Bravo aux autres bipèdes qui sont allés au bout d'eux même : vous avez droit à un peu de repos...
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Message par François Mar 10 Nov - 9:35

VOICI LE RÉCIT FAIT PAR THIERRY RÉCUPÉRÉ SUR LE SITE DES BIPÈDES :

Ah ! Le marathon ...
Je vous livre à peine remis de cette journée le récit de mon marathon.
Le marathon c'est une matinée plus ou moins longue qui a débuté pour moi en juillet.
Après une période d'interruption de quelque mois, je sais je ne suis pas très sérieux, je décide de reprendre sur un préparation marathon ! En voilà une idée qu'elle est bonne !

Je ne peux pas rester sur la blessure de l'année dernière qui m'a stoppé 3 semaine avant la course.

Alors voilà, c'est reparti ! Faut vite que je remette la main sur le plan d'entraînement qu'Olivier m'a remis la saison dernière !
C'est bon je l'ai retrouvé, je feuillette les trois pages, ah oui quand même ! Ça rigole pas ! Mais ma décision est prise j'irai jusqu'au bout !

C'est l'été, j'organise mes sorties chaque semaine entre fractionnés, sorties tranquilles et sorties longues. Il m'arrive même de croiser des bipèdes qui courent pendant l'été! Si si ... J'ai même fait une sortie longue en Aveyron sur les monts d'Aubrac, c'est mon meilleur souvenir de cette préparation. Je vous le conseille.

Nous voilà en septembre, il me reste deux mois de préparation mais c'est surtout la reprise avec les bipèdes.
Je constate que l'association ne désempli pas ! Je parle de mon projet et déjà les premiers conseils fusent et les encouragements me permettent de poursuivre.
Semi de Toulouse, il en faut un avant le marathon. Les sensations sont bonnes. Je commence a envisager un objectif pour le grand jour. Au moins faire comme en 2012 (4:05) et si c'est moins de 4:00 ça sera top !

Encore un mois de préparation, Jean-Michel me conseille d'augmenter les distances de sorties par semaine. Ah ?! On peut en faire encore plus ? 80km?! 120km?!
Ma moyenne sera finalement de 60km par semaine... Certainement pas assez...

Dernière semaine ! Que je qualifierai de pâteuse ! Qu'est ce j'ai pu manger comme pâtes, boulgoure et autres sucres lents ... Du côté de la course je n'aurais fait qu'une petite sortie ...

J moins un ! Ma femme me dit "tu somatises !" Comment ça je somatise ! Mes crampes aux mollets sont bien réelles ! Ca me fait un mal de chien je commence à m'inquiéter ! Finalement en fin de journée ça passe! Maintenant je vais m'endormir en prenant ma bible, un hors série de running magasine de 2012, je le feuillette ( je le connais en fait par cœur !).

Jour J ! Mes affaires sont prêtes( j'ai vérifié 5 fois ! ) mon petit déjeuner pris, je peux rejoindre Jean-Michel.
Je vérifie mon portable, j'ai reçu un SMS de Jacques et un mail d'Olivier pour nous encourager ! Ça fait du bien et on va en avoir besoin ...

Nous voilà parti avec Jean-Michel et sa petite famille pour rejoindre les carbonnais sur l'aire de co-voiturage. Là devant nous, c'est bien ce que je crois ! Un accident vient d'arriver. Une voiture s'est pris la rambarde de sécurité. JM arrête sa voiture, on va porter secours. J'appelle les secours. Une jeune femme s'est endormi au volant. Contrairement à sa voiture, heureusement elle n'a rien physiquement. Les gendarmes arrivent rapidement. Ils prennent le relais et nous autorisent à partir ! Elle commence bien cette journée marathon!

Après avoir récupéré les carbonnais nous voilà dans les Sas de départ. J'ai perdu de vu JM il y a déjà quelques minutes. Vraiment trop rapide pour moi !
Je croise les bipèdes, Fabien, David, jacques p. , Manu , jean-Bernard. Tous sont concentrés.
Ca y est le top départ a été lancé il y a quelques minutes déjà. J'entends la voix d'Olivier " attention ne part pas trop vite ! " j'essaie de l'écouter ...

10eme, 15eme, 20ème j'ai de super sensations, j'ai dépassé le lièvre des 4:00:00. Des collègues de travail sont même venu m'encourager ! Je le sens bien ce marathon !

Mais un marathon, c'est un marathon tant que l'on a pas franchie la ligne d'arrivée, la course n'est pas finie...

31eme km ! Et là c'est le drame ! Une douleur très forte se fait sentir depuis mon fessier droit jusqu'au talon.
Je ralentie, je vais faire une pause plus longue au prochain ravitaillement ! J'essaie de repartir mais je comprends que mon marathon s'arrêtera là. La douleur est tenace.
Un choix s'impose, continuer ou bien stopper ! J'ai lu sur un magasine que les coureurs à pied n'étaient pas raisonnable .... En effet, j'irai jusqu'au bout ! A 8km/h mais jusqu'au bout ! il me reste environ 10km.
Seul point positif, ma préparation glucidique a bien fonctionné je n'ai aucune sensation de faim ou de manque. J'en oublie même certains de mes gels .

En face de moi le 42eme km ! La douleur a amplifié et là miracle j'attends la voix de mon fils ! "Allez papa! " ma femme est là avec son plus beau sourire. J'imagine qu'elle se dit " ah le couillon ! Il est enfin là ! ". C'est vrai que l'aventure marathon ne se vit pas seul mais aussi en famille. Tous ces mois où ils auront supporté mes absences ...
Leur présence me booste, je ne ressens plus la douleur.
J'arrive enfin ! Ça fait 4h21 que je cours, on me remet une médaille.
Je retrouve Manu ensuite jean-bernard. On essaie d'avoir des nouvelles des autres. On en aura plus tard.
J'ai une pensée pour nos coaches et les bipèdes qui m'ont permis de faire un second marathon...
Ma matinée est terminée, je suis heureux...
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