BLACK MOUNTAIL TRAIL 37km 2400+
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BLACK MOUNTAIL TRAIL 37km 2400+
Le Blackmountain... 37 km 2400+
3 semaines après, j'ai enfin digéré cette course, physiquement c'était pas trop difficile, mais moralement j'ai pris un sacré coup...
Comment résumer cette édition? Pluie toute la nuit, de la boue, un froid horrible (-15° au Pic de Nore à 1200m), de la boue, des crampes, de la boue, un vomito coca-tuc, de la boue et de la neige et une envie d'abandonner dès le km 15, dans la boue.
Départ à 10h, j'ai les jambes! j'attaque (dans la boue)!!!!!! Je suis avec la première féminine (17eme au scratch!), la montée est longue et ULTRA BOUEUSE, la descente en pleine forêt sans trace, juste des balises et DEMERDEZ VOUS on l'air de nous dire les organisateurs.
Premier bout de plat, tout roule, je suis 11eme au premier ravito.
Et là deuxième montée : crampes aux ischios, puis quadriceps, puis adducteurs! Seuls mes mollets me laisseront à peu près tranquille jusqu'au bout, mais petit mal de bide qui apparait (j'ai déjeuner deux fois, une fois à 7h avec Manuel Velasquez parti sur le 55 puis en rentrant au fourgon à 8h30, j'avais très faim, je me suis dit que c'était toujours ca de pris)
Neige, crampes, boue... les km ne défilent plus, j'ai mal, il fait froid, j'ai le moral à 0, je croise un pote sur le 55km en perdition (perdition pour lui veut dire qu'il est 40ème au km 35, mais il reprendra des forces et terminera 14eme en doublant 25 personnes dans les 10 derniers km... on fait pas le même sport), qui me dit qu'il terminera sur les genoux mais qu'il terminera, c'est peut être de le voir lui encore pire qu emoi qui me poussera à finir. Pour ceux qui le connaissent c'est Sébastien Descombes (2eme des 100km des Cathares et vainqueur de nombreux trails, une référence) et je lui dois certainement mon arrivée.
La suite n'est pas très glorieuse, je crampe à chaque changement de dénivelé : ca monte? crampes, je m'arrête 1 minute ; c'est plat? eh beh crampes pardi! 1 minute d'arrêt ; ca descend un peu? hop crampes, 1 minute d'arrêt à m'étirer!!!
Bref j'ai perdu 20-30 minutes à m'étirer, et 23km à avoir un mal de chien partout, ce qui m'a permis de ne même pas calculer le froid dont se plaignait tous les coureurs...
Sommet au Pic de Nore
Deuxième ravito (crampes): je suis vers la 30-33 eme place, j'ai faim, donc je me gave de TUC et de Coca, miam miam (tout en crampant tranquillement), j'embarque même des tucs pour la suite histoire de penser à autre chose qu'à mes crampes. Les bénévoles sont super gentils et essayent de me faire rire ce qui provoque encore plus de crampes.
On m'annonce qu'on doit repasser au sommet à 1200m et ses -15°, en même temps ca m'apprendra à partir sur un trail sans regarder ni le profil ni le parcours (la découverte c'est mal, sachez le), donc montée de 600-700m en gros, même mon GPS ne voulait plus entendre parler de la course, il est resté bloqué au km 11.
J'arrive à un croisement avec des bénévoles toujours aussi gentils malgré le temps pourri et la neige, et là POUP mon premier vomito en course, un joli coca-tuc qui ressort suite à un petit hoquet.
Là c'est clair j'abandonne, le 4x4 du bénévole m'appelle mais le conducteur me tape dans le dos et me pousse à repartir : "t'es dans les 20 premiers vas y!!!", le vilain menteur...
Bon je repars, je me reprends le vent de fou au sommet, et attaque le plat avant le dernier ravito.
Ah... le dernier ravito, j'ai encore un gout de coca-tuc en bouche et j'arrive dans une tente avec les coureurs du 18km qu'on recroise et les bénévoles déguisés en curés et bonne soeur. Ils sont tous morts de rire, font cuire de la ventrèche, de la soupe, du vin chaud et de la bière, et ils sont TOUS SAOULS!!!!! Mais SAOULS!!!!
Un curé me colle un gobelet de vin chaud dans la bouche, je lui recrache la moitié dessus et le reste par terre, je pensais que c'était du coca. Il l'a bien pris, je pense pas avoir été le premier à recracher le vin chaud, vu l'état de sa tunique (ou alors il en a tellement bu qu'il s'en est mis partout)
Je prends 2 bouts de ventrèche et là j'ai retrouvé un semblant de jambes, moins de crampes, un bon goût de gras dans la bouche (le gras c'est la vie!)
Descente de 7-8km jusqu'à l'arrivée, j'arrive à doubler des gars du 18km mais je me fais manger par des coureurs du 36 et du 55... Je prends un nouveau coup au moral, et relâche un peu de peur de me blesser (y avait encore de la boue bien sûr)
Derniers mètres, et hop crampes! je remarche et hop recrampes!!!
40eme en 5h19, je comptais faire moins de 5h30, donc pas mécontent du temps, mais très déçu de la manière et au final du classement, y avait moyen de rentrer dans les 20 avec un peu plus d'humilité dans les premiers km.
Le trail est un sport impitoyable qui te fait payer cash les erreurs et les mauvais choix.
J'arrive quand même à faire un petit MONKEY à l'arrivée, histoire de sauver ma course
Bref, une gestion de course lamentable et je n'ai pas pu profiter pleinement de la gentillesse des bénévoles et du somptueux parcours, spéciale dédicace au magnifique passage en forêt entièrement recouverte de mousse, on se serait cru dans le seigneur des anneaux, les crampes en plus.
La prochaine fois, je prends le cardio pour ne pas m'enflammer, je m'entraine autre part que dans des côtes qui ne font que 100m de D+, et j'attends la deuxième heure pour attaquer et exprimer ce qui d'habitude fait ma force, les fins de course.
Seul point vraiment positif, la soirée de veille de course avec apéro et nuit en fourgon avec Manuel Velasquez qui s'est brillamment aligné sur le 55km
3 semaines après, j'ai enfin digéré cette course, physiquement c'était pas trop difficile, mais moralement j'ai pris un sacré coup...
Comment résumer cette édition? Pluie toute la nuit, de la boue, un froid horrible (-15° au Pic de Nore à 1200m), de la boue, des crampes, de la boue, un vomito coca-tuc, de la boue et de la neige et une envie d'abandonner dès le km 15, dans la boue.
Départ à 10h, j'ai les jambes! j'attaque (dans la boue)!!!!!! Je suis avec la première féminine (17eme au scratch!), la montée est longue et ULTRA BOUEUSE, la descente en pleine forêt sans trace, juste des balises et DEMERDEZ VOUS on l'air de nous dire les organisateurs.
Premier bout de plat, tout roule, je suis 11eme au premier ravito.
Et là deuxième montée : crampes aux ischios, puis quadriceps, puis adducteurs! Seuls mes mollets me laisseront à peu près tranquille jusqu'au bout, mais petit mal de bide qui apparait (j'ai déjeuner deux fois, une fois à 7h avec Manuel Velasquez parti sur le 55 puis en rentrant au fourgon à 8h30, j'avais très faim, je me suis dit que c'était toujours ca de pris)
Neige, crampes, boue... les km ne défilent plus, j'ai mal, il fait froid, j'ai le moral à 0, je croise un pote sur le 55km en perdition (perdition pour lui veut dire qu'il est 40ème au km 35, mais il reprendra des forces et terminera 14eme en doublant 25 personnes dans les 10 derniers km... on fait pas le même sport), qui me dit qu'il terminera sur les genoux mais qu'il terminera, c'est peut être de le voir lui encore pire qu emoi qui me poussera à finir. Pour ceux qui le connaissent c'est Sébastien Descombes (2eme des 100km des Cathares et vainqueur de nombreux trails, une référence) et je lui dois certainement mon arrivée.
La suite n'est pas très glorieuse, je crampe à chaque changement de dénivelé : ca monte? crampes, je m'arrête 1 minute ; c'est plat? eh beh crampes pardi! 1 minute d'arrêt ; ca descend un peu? hop crampes, 1 minute d'arrêt à m'étirer!!!
Bref j'ai perdu 20-30 minutes à m'étirer, et 23km à avoir un mal de chien partout, ce qui m'a permis de ne même pas calculer le froid dont se plaignait tous les coureurs...
Sommet au Pic de Nore
Deuxième ravito (crampes): je suis vers la 30-33 eme place, j'ai faim, donc je me gave de TUC et de Coca, miam miam (tout en crampant tranquillement), j'embarque même des tucs pour la suite histoire de penser à autre chose qu'à mes crampes. Les bénévoles sont super gentils et essayent de me faire rire ce qui provoque encore plus de crampes.
On m'annonce qu'on doit repasser au sommet à 1200m et ses -15°, en même temps ca m'apprendra à partir sur un trail sans regarder ni le profil ni le parcours (la découverte c'est mal, sachez le), donc montée de 600-700m en gros, même mon GPS ne voulait plus entendre parler de la course, il est resté bloqué au km 11.
J'arrive à un croisement avec des bénévoles toujours aussi gentils malgré le temps pourri et la neige, et là POUP mon premier vomito en course, un joli coca-tuc qui ressort suite à un petit hoquet.
Là c'est clair j'abandonne, le 4x4 du bénévole m'appelle mais le conducteur me tape dans le dos et me pousse à repartir : "t'es dans les 20 premiers vas y!!!", le vilain menteur...
Bon je repars, je me reprends le vent de fou au sommet, et attaque le plat avant le dernier ravito.
Ah... le dernier ravito, j'ai encore un gout de coca-tuc en bouche et j'arrive dans une tente avec les coureurs du 18km qu'on recroise et les bénévoles déguisés en curés et bonne soeur. Ils sont tous morts de rire, font cuire de la ventrèche, de la soupe, du vin chaud et de la bière, et ils sont TOUS SAOULS!!!!! Mais SAOULS!!!!
Un curé me colle un gobelet de vin chaud dans la bouche, je lui recrache la moitié dessus et le reste par terre, je pensais que c'était du coca. Il l'a bien pris, je pense pas avoir été le premier à recracher le vin chaud, vu l'état de sa tunique (ou alors il en a tellement bu qu'il s'en est mis partout)
Je prends 2 bouts de ventrèche et là j'ai retrouvé un semblant de jambes, moins de crampes, un bon goût de gras dans la bouche (le gras c'est la vie!)
Descente de 7-8km jusqu'à l'arrivée, j'arrive à doubler des gars du 18km mais je me fais manger par des coureurs du 36 et du 55... Je prends un nouveau coup au moral, et relâche un peu de peur de me blesser (y avait encore de la boue bien sûr)
Derniers mètres, et hop crampes! je remarche et hop recrampes!!!
40eme en 5h19, je comptais faire moins de 5h30, donc pas mécontent du temps, mais très déçu de la manière et au final du classement, y avait moyen de rentrer dans les 20 avec un peu plus d'humilité dans les premiers km.
Le trail est un sport impitoyable qui te fait payer cash les erreurs et les mauvais choix.
J'arrive quand même à faire un petit MONKEY à l'arrivée, histoire de sauver ma course
Bref, une gestion de course lamentable et je n'ai pas pu profiter pleinement de la gentillesse des bénévoles et du somptueux parcours, spéciale dédicace au magnifique passage en forêt entièrement recouverte de mousse, on se serait cru dans le seigneur des anneaux, les crampes en plus.
La prochaine fois, je prends le cardio pour ne pas m'enflammer, je m'entraine autre part que dans des côtes qui ne font que 100m de D+, et j'attends la deuxième heure pour attaquer et exprimer ce qui d'habitude fait ma force, les fins de course.
Seul point vraiment positif, la soirée de veille de course avec apéro et nuit en fourgon avec Manuel Velasquez qui s'est brillamment aligné sur le 55km
Xavier T.- Messages : 22
Date d'inscription : 22/11/2015
Age : 42
Re: BLACK MOUNTAIL TRAIL 37km 2400+
Ouaouh !!
Très beau récit !
J'ai même dû aller m'étirer en te lisant à force de lire le mot "crampe"
Ces formats longs m'attirent de plus en plus, je vais finir par me laisser tenter et j'ai bien compris tuc sur coca, tout fout le camps !
Tu attribues toutes ces crampes à ton début de course trop rapide ?
Très beau récit !
J'ai même dû aller m'étirer en te lisant à force de lire le mot "crampe"
Ces formats longs m'attirent de plus en plus, je vais finir par me laisser tenter et j'ai bien compris tuc sur coca, tout fout le camps !
Tu attribues toutes ces crampes à ton début de course trop rapide ?
Dernière édition par François le Lun 21 Mar - 15:22, édité 1 fois
François- Admin
- Messages : 287
Date d'inscription : 09/11/2015
Age : 46
Re: BLACK MOUNTAIL TRAIL 37km 2400+
Et bien moi, c'est l'inverse.
Ca à l'air trop dur, c'est trop long pour moi
Sinon superbe récit, on s'y croirait, je vais aller m'étirer de suite
Ca à l'air trop dur, c'est trop long pour moi
Sinon superbe récit, on s'y croirait, je vais aller m'étirer de suite
Stéphane B.- Messages : 35
Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 43
Localisation : Roquefort sur Garonne
Re: BLACK MOUNTAIL TRAIL 37km 2400+
Oui Francois, je ne vois que ca
Rythme trop soutenu dès le début sans échauffement, et pas l'habitude en début de saison de faire des 500+ d'un coup
Vivement la fonte des neiges que je mange du Cagire toutes les semaines
Rythme trop soutenu dès le début sans échauffement, et pas l'habitude en début de saison de faire des 500+ d'un coup
Vivement la fonte des neiges que je mange du Cagire toutes les semaines
Xavier T.- Messages : 22
Date d'inscription : 22/11/2015
Age : 42
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